Comment maîtriser son stress en interview en 9 techniques

Gérer son stress en interview, que l’on soit celui qui pose les questions ou celui qui y répond, c’est un peu le nerf de la guerre, n’est-ce pas ? On a tous ressenti cette petite boule au ventre, cette appréhension avant un échange important. Mais la bonne nouvelle, c’est que ce n’est pas une fatalité ! Une bonne préparation est la clé, tant sur le fond que sur la forme. Pour l’interviewer, cela signifie maîtriser ses questions et connaître son invité. Pour l’interviewé, c’est anticiper les sujets et se sentir en confiance. Un studio de podcast est l’environnement idéal pour cela : un espace dédié, avec un matériel adapté, qui favorise une atmosphère détendue et professionnelle. Mais au-delà du lieu, la préparation mentale est essentielle pour aborder l’interview avec sérénité. Découvrez dès maintenant 9 techniques concrètes pour maîtriser votre stress et réussir vos interviews.

Table des matières

Les techniques pour maîtriser son stress en tant qu'interviewer

Soyons honnêtes, même en étant celui qui mène la danse, le stress peut pointer le bout de son nez. Peur de l’imprévu, angoisse du silence, trac avant l’enregistrement… C’est normal ! Mais la bonne nouvelle, c’est qu’il existe des méthodes efficaces pour garder le contrôle. Et la première d’entre elles, c’est une préparation béton.

Bien connaître son interlocuteur

C’est la base, mais ça fait une différence énorme. Prenez le temps de faire vos devoirs sur votre invité. Fouillez un peu : quel est son parcours ? Quelles sont ses expériences clés ? Quelle est sa personnalité qui transparaît à travers ses interviews précédentes ou ses réseaux sociaux ?

Mon conseil : avant chaque interview, investissez du temps dans la recherche. Consultez son site web, ses profils sur les réseaux comme LinkedIn, écoutez ou regardez d’anciennes interviews s’il en a donné. Notez les points clés que vous souhaitez aborder et préparez une liste de questions qui vous permettront de couvrir les sujets essentiels sans avoir peur du trou de mémoire. Vous pouvez même lui proposer de préparer l’interview ensemble. Croyez-moi, cette préparation minutieuse est votre meilleure alliée pour aborder l’interview avec calme et assurance.

Adopter une routine pré-interview

Pensez aux sportifs de haut niveau. Avant une performance, beaucoup ont des rituels bien établis. Un buteur au rugby qui place son ballon avec une précision chirurgicale et qui visualise l’en-but, un joueur de golf qui effectue quelques swings d’entraînement… Ces routines les aident à se concentrer et à aborder l’épreuve avec un maximum de sérénité.

 

Pour vous, en tant qu’interviewer, c’est pareil ! Mettre en place une routine pré-interview peut vous aider à canaliser votre énergie et à réduire votre stress. Cela peut passer par plusieurs choses :

 

  • Se refaire le fil conducteur du podcast : Relisez votre plan, visualisez le déroulement de l’interview, les points clés que vous souhaitez aborder. C’est comme une répétition mentale.
  • Intégrer des techniques de respiration : Quelques minutes de respiration profonde peuvent faire des merveilles pour calmer le système nerveux. Inspirez lentement par le nez, retenez votre souffle quelques secondes, puis expirez doucement par la bouche. Répétez plusieurs fois.
  • Pratiquer la méditation ou la pleine conscience : Même quelques minutes peuvent vous aider à vous recentrer sur le moment présent et à chasser les pensées anxieuses. Il existe de nombreuses applications et ressources en ligne pour vous guider.
  • Écouter de la musique relaxante : Une musique douce peut aider à créer une ambiance calme et détendue avant l’interview.
  • Préparer votre espace : Assurez-vous que votre studio (même improvisé) est ordonné, que votre matériel fonctionne correctement et que vous avez tout ce dont vous avez besoin à portée de main. Un environnement organisé contribue à un esprit serein.

 

L’idée est de trouver les éléments qui vous rassurent et vous mettent dans un état d’esprit positif avant de lancer l’enregistrement. Expérimentez différentes approches et voyez ce qui fonctionne le mieux pour vous.

Créer une relation avec ton interlocuteur

N’oubliez jamais que l’interview est avant tout une conversation, un échange entre deux personnes. Et comme dans toute conversation réussie, la relation que vous allez établir avec votre interlocuteur est primordiale.

Avant même d’appuyer sur le bouton « enregistrement », prenez quelques minutes pour discuter avec votre invité en off. Brisez la glace, intéressez-vous à lui en tant que personne. Demandez-lui comment s’est passée sa journée, s’il a eu des difficultés pour arriver, parlez de sujets légers et agréables. L’objectif est de créer une atmosphère de confiance et de convivialité.

Si vous sentez votre invité un peu stressé ou anxieux, n’hésitez pas à le rassurer. Expliquez-lui le déroulement de l’interview, dites-lui qu’il n’y a pas de mauvaises réponses et que le but est d’avoir une conversation authentique et enrichissante. Rappelez-lui que vous êtes là pour le mettre à l’aise et pour valoriser son expertise.

Gardez en tête qu’une bonne interview dépend autant de l’interviewer que de l’interviewé. En instaurant une relation de confiance dès le départ, vous mettez toutes les chances de votre côté pour que l’échange soit fluide, intéressant et agréable pour tout le monde, y compris pour vous ! Un invité détendu et confiant vous mettra forcément plus à l’aise en tant qu’interviewer.

Accepte à l’avance de ne pas pouvoir tout maîtriser

Dans l’industrie du podcast, et plus particulièrement dans les interviews, l’imprévu fait partie du jeu. Vous aurez beau avoir préparé vos questions méticuleusement, il y aura toujours des moments où la conversation prendra une tournure inattendue, où votre invité abordera un sujet auquel vous n’aviez pas pensé, ou où un silence s’installera.

Au lieu de lutter contre ces « écarts », apprenez à les accepter. Dites-vous que vous ne pouvez pas tout anticiper et que c’est tout à fait normal. Parfois, ce sont justement ces moments d’improvisation, ces détours inattendus, qui rendent une interview particulièrement captivante et authentique.

Alors, la prochaine fois qu’un imprévu surviendra, au lieu de paniquer, essayez de le voir comme une opportunité. Peut-être que votre invité va partager une anecdote incroyable, une perspective unique que vous n’auriez jamais pu obtenir en restant strictement fidèle à votre plan initial. L’imprévu peut souvent transformer une interview ordinaire en un épisode mémorable.

Gérer son stress quand on est interviewé

J’ai moi-même été interviewé à plusieurs reprises, et je peux vous dire que ce n’est pas toujours un exercice facile. La peur de dire des bêtises, le fameux syndrome de l’imposteur qui nous murmure à l’oreille qu’on n’est pas légitime, la crainte de ne pas aimer le son de sa propre voix… Toutes ces sensations sont normales et partagées par beaucoup. Mais encore une fois, il existe des moyens de les apprivoiser.

Combattre le syndrome de l’imposteur

Ah, le fameux syndrome de l’imposteur… Cette petite voix sournoise qui nous fait douter de notre valeur et de nos compétences, même lorsque les preuves du contraire sont évidentes. Si on vous a sollicité pour une interview, c’est qu’on reconnaît votre expertise et votre intérêt pour le sujet. N’oubliez jamais ça !

Pour combattre ce stress lié au sentiment de ne pas être à la hauteur, plusieurs stratégies peuvent vous aider :

 

  • Préparez l’interview avec l’interviewer : N’hésitez pas à échanger avec la personne qui va vous interviewer avant l’enregistrement. Demandez-lui quels sont les points clés qu’elle souhaite aborder, les questions qu’elle va poser. Cette préparation conjointe vous permettra de vous sentir plus en confiance et moins pris au dépourvu.
  • Listez vos réalisations et vos compétences : Avant l’interview, prenez un moment pour faire une liste de vos réussites, de vos connaissances, de tout ce qui fait de vous une personne compétente dans votre domaine. Relire cette liste peut vous aider à prendre conscience de votre valeur et à faire taire cette petite voix négative.
  • Concentrez-vous sur votre intention : Pourquoi avez-vous accepté cette interview ? Quel message souhaitez-vous partager ? En vous concentrant sur votre objectif, vous détournerez votre attention de vos peurs et vous vous sentirez plus motivé et légitime.
  • Rappelez-vous que personne n’est parfait : L’erreur est humaine. Même les experts les plus reconnus peuvent se tromper. N’ayez pas peur de ne pas avoir toutes les réponses ou de ne pas vous exprimer parfaitement. L’authenticité est souvent plus appréciée que la perfection.

 

Se souvenir de ces points peut vraiment aider à diminuer le stress lié au syndrome de l’imposteur. Croyez en vous, votre expérience et votre point de vue ont de la valeur !

Les erreurs ne sont pas graves

Soyons clairs : dire une bêtise, se tromper sur un fait, hésiter sur un mot… ça arrive à tout le monde, même aux plus expérimentés ! Au lieu de paniquer à l’idée de commettre une erreur, apprenez à relativiser et à avoir la bonne attitude.

Le plus important, c’est de savoir comment réagir si vous vous en rendez compte :

  • Si vous vous en apercevez immédiatement : Corrigez-vous ! Simplement et clairement. Vous pouvez dire quelque chose comme : « En fait, je voulais dire… » ou « Pour être plus précis… ». L’honnêteté et la transparence sont toujours appréciées.
  • Le montage est votre allié : Un podcast ça se monte ! Si vous bafouillez, si vous faites une longue pause, si vous dites quelque chose que vous regrettez, pas de panique. L’interviewer pourra certainement couper ou modifier ces passages au montage.
  • Si vous vous en rendez compte après l’enregistrement : Communiquez avec votre interviewer. Vous pouvez lui signaler l’erreur et voir ensemble s’il est possible de l’éditer ou d’ajouter une clarification dans les notes de l’épisode. Vous pouvez même, si c’est pertinent, en parler sur vos propres réseaux sociaux ou dans un prochain contenu pour rectifier le tir.

 

Voyez les erreurs non pas comme des catastrophes, mais comme des opportunités d’apprendre et de montrer votre authenticité. Le public apprécie l’humain, avec ses imperfections. Alors, respirez profondément et dites-vous que même une petite erreur n’est pas la fin du monde. Vous ferez mieux la prochaine fois, et c’est ça le plus important !

Tu n’aimes pas le son de ta voix et ça te bloque

Ah, cette fameuse aversion pour le son de sa propre voix… Je peux vous dire que vous êtes loin d’être seul dans ce cas ! Moi-même, quand je tourne des e-learnings, j’ai du mal à les regarder une fois montés. C’est une réaction très répandue, et il est important de comprendre pourquoi pour pouvoir la dépasser.

Figurez-vous qu’une étude de l’Université de Londres révèle que 89% des personnes jugent leur voix enregistrée « étrangère ». Incroyable, non ? Mais en réalité, il y a des explications physiologiques et cognitives tout à fait logiques à cela :

  • Dissonance identitaire : Votre voix est un marqueur personnel très puissant. La version que vous entendez en parlant (principalement par conduction osseuse) est différente de celle qui est enregistrée et diffusée par des haut-parleurs (conduction aérienne). Ce décalage crée un conflit entre l’image interne que vous avez de votre voix et la réalité externe.
  • Hypercritique auditive : Nous avons tendance à analyser notre propre voix avec beaucoup plus de sévérité que celle des autres. On se focalise sur les petits défauts (un léger nasillement, un tremblement) plutôt que sur le contenu de ce que l’on dit.
  • Effet de simple exposition : Contrairement aux voix des autres que nous entendons régulièrement, notre voix enregistrée reste un stimulus rare. Cette unfamiliarité renforce son caractère inhabituel et peut nous la faire percevoir négativement.

 

Maintenant que vous comprenez mieux pourquoi vous n’aimez pas le son de votre voix enregistrée, essayez de relativiser ce sentiment. Dites-vous que c’est une expérience commune et qu’elle est basée sur des mécanismes bien identifiés. L’important, c’est le message que vous partagez, l’expertise que vous apportez. Concentrez-vous sur le contenu de votre interview et essayez de ne pas vous laisser bloquer par cette perception de votre voix. Croyez-moi, une fois que vous aurez accepté cette « étrangeté », tout se passera beaucoup mieux !

Ose être vulnérable et authentique

Mon conseil : Montre-toi tel(le) que tu es. N’essaie pas de te construire un personnage ou de donner une image que tu penses que les autres attendent de toi. L’authenticité, c’est une force incroyable qui crée une atmosphère de confiance et qui encourage ton invité (si tu es interviewer) ou ton auditoire (si tu es interviewé) à se connecter véritablement avec toi.

N’ayez pas peur de montrer vos faiblesses, vos doutes, vos moments d’hésitation. La vulnérabilité, lorsqu’elle est partagée avec sincérité, humanise votre propos et le rend beaucoup plus impactant. Les gens se reconnaissent dans les imperfections, dans les parcours sinueux. Essayer d’être parfait est non seulement épuisant, mais cela peut aussi créer une distance avec votre public.

Lorsque vous êtes interviewé, n’hésitez pas à partager des anecdotes personnelles, des moments où vous avez appris de vos erreurs, des défis que vous avez surmontés. Ces partages authentiques rendent votre histoire plus vivante et mémorable. Et pour l’interviewer, encourager cette authenticité chez votre invité créera une conversation beaucoup plus riche et engageante.

N’oubliez jamais que l’imperfection est humaine ! Oser être vous-même, avec vos forces et vos faiblesses, est la clé pour des interviews authentiques et pour une gestion du stress beaucoup plus naturelle.

La dernière technique est la plus importante : le pilote et le co-pilote

Imaginez l’interview comme une étape de rallye. L’interviewer est le pilote, concentré sur la route, maîtrisant le volant et le rythme de la course. Mais sans un copilote, il risque l’erreur ou la sortie de route. L’interviewé, c’est ce copilote, avec son roadbook rempli d’expertise, indiquant les directions à suivre, les pièges à éviter et les points d’intérêt à ne pas manquer.

Rappelez-vous que vous formez une équipe de choc pour cette étape. Que vous soyez le pilote (interviewer) ou le co-pilote (interviewé), votre objectif commun est de franchir la ligne d’arrivée en réalisant une interview captivante et informative pour votre public.

Cette complicité, comme celle d’un duo de rallye, se construit avant le départ avec une bonne préparation et se consolide après chaque étape avec un débriefing constructif. Qu’est-ce qui a bien fonctionné pendant la course ? Quelles notes du roadbook pourraient être plus claires pour la prochaine étape ?

En adoptant cette mentalité de pilote et de co-pilote de rallye, vous aborderez chaque interview avec plus d’assurance, en sachant que vous avez un allié à vos côtés et que le succès de la course dépend de votre synergie. Et ça, c’est la plus importante des techniques pour gérer son stress en interview.

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